Trapped by Rising Waters
Trapped by Rising Waters
Every year, South Sudan has a rainy season. But the water levels since 2019 have set records.
Flooding this year displaced more than 700,000 — about 1 in every 15 people in South Sudan. In some cases, mothers had so little to eat that they could not breastfeed. Cases of malaria and other waterborne illnesses surged. People spent days building mud dikes that served as their only protection from the waters.
Among the most vulnerable each year are people living in villages in the Sudd — a vast wetland with grasses so thick that its name is derived from the Arabic word for “barrier.” Here, the White Nile and its tributaries swelled to levels people said they had never seen.
“This is one of the worst-case scenarios that can exist,” said climate scientist Mouhamadou Bamba Sylla.
The rising waters are driving what the World Food Program says is the biggest hunger crisis to hit South Sudan since it became independent from Sudan in 2011. More than 60 percent of the population is considered at a crisis level or worse.
Climate scientists say the floods in 2019 and 2020 were driven in part by global warming-linked changes in a weather pattern called the Indian Ocean Dipole. In Australia, the dipole caused unprecedented bush fires in 2019 and 2020. In East Africa, it led to extreme floods. The rains this year have been so catastrophic for a different reason: The water from the past two years simply never receded.
WFP Country Director Matthew Hollingworth put it like this: “You’ve got one shock compounding another, compounding another. In a country that is already so fragile, climate change is one of the biggest potential destabilizing factors.”
The floods are driving not only malnutrition. There have also been spikes in malaria, snake bites and diarrhea, according to staff with Doctors Without Borders, which runs one of the only hospitals in the area around Old Fangak, a town at the heart of the Sudd.
Seen from above, the destruction was clear: Home after home was submerged. Entire villages were abandoned. Plots of land once used for farming were underwater. And people in the region were forced to live with the water.
The main thoroughfare in Old Fangak used to be dry land. Then it became a massive channel of sometimes waist-high dirty water. Daily life here — including getting to school, church, the market or the hospital — required forging it.
With journalist Rachel Chason
Piégés par la montée des eaux
Chaque année, le Soudan du Sud connaît une saison des pluies. Mais depuis 2019, les niveaux d'eau ont atteint des records.
Cette année, les inondations ont déplacé plus de 700 000 personnes, soit environ 1 personne sur 15 au Soudan du Sud. Certaines mères avaient si peu à manger qu'elles ne pouvaient pas allaiter. Les cas de paludisme et d'autres maladies causées par les eaux ont augmenté. Les gens passent des journées entières à construire des digues de boue qui constituent leur seule protection contre les eaux.
Parmi les personnes les plus vulnérables chaque année figurent les habitants des villages du Sudd - une vaste zone humide aux herbes si épaisses que son nom est dérivé du mot arabe signifiant "barrière". Ici, le Nil blanc et ses affluents ont gonflé à des niveaux que les gens disent n'avoir jamais vus.
"C'est l'un des pires scénarios possibles", a déclaré le climatologue Mouhamadou Bamba Sylla.
La montée des eaux est à l'origine de ce qui, selon le Programme alimentaire mondial, est la plus grande crise alimentaire à frapper le Soudan du Sud depuis qu'il est devenu indépendant du Soudan en 2011. Plus de 60 % de la population est considérée comme étant à un niveau de crise ou pire.
Les climatologues affirment que les inondations de 2019 et 2020 ont été provoquées en partie par des changements liés au réchauffement climatique dans un modèle météorologique appelé le dipôle de l'océan Indien. En Australie, ce phénomène a provoqué des feux de brousse sans précédent en 2019 et 2020. En Afrique de l'Est, il a entraîné des inondations extrêmes. Les pluies de cette année ont catastrophiques pour une raison différente : l'eau des deux dernières années ne s'est tout simplement pas retirée.
Le directeur national du PAM, Matthew Hollingworth, l'a exprimé ainsi : "Vous avez un choc qui en aggrave un autre, qui en aggrave un autre. Dans un pays déjà si fragile, le changement climatique est l'un des plus grands facteurs potentiels de déstabilisation."
Les inondations n'entraînent pas seulement la malnutrition. Il y a également eu des pics de paludisme, de morsures de serpent et de diarrhée, selon le personnel de Médecins sans frontières, qui gère l'un des seuls hôpitaux de la région à Old Fangak, une ville située au cœur du Sudd.
Vue d'en haut, la destruction est évidente : les maisons sont submergées les unes après les autres. Des villages entiers sont abandonnés. Des parcelles de terre autrefois utilisées pour l'agriculture sont submergées. Et les habitants de la région sont contraints de vivre avec l'eau.
L'artère principale de Old Fangak était autrefois en terre ferme. Puis elle s'est transformée en un énorme canal d'eau sale qui atteint parfois la taille. La vie quotidienne ici - y compris se rendre à l'école, à l'église, au marché ou à l'hôpital – est une adaptation.
Avec la journaliste Rachel Chason,