Pierre Hybre

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Le refuge de Taizé

De la jungle de Calais au refuge de Taizé.

« A Calais, nous étions traités comme des animaux, nous sommes devenus des animaux. Ici, nous sommes traités comme des êtres humains, nous sommes redevenus des êtres humains » Ibrahim

« Dégage ! » Ce mot, Ibrahim l’a entendu plusieurs fois à son arrivée en France alors qu’il errait jusqu’au point d’atterrissage désigné aux migrants, Calais et ses camps insalubres. « Je pensais que ça voulait dire bonjour », raconte le demandeur d’asile soudanais. Menotté par les policiers pour les avoir salué d’un « dégage » alors qu’il cherchait son chemin, le jeune homme a pris sa naïveté en pleine figure. Il en rit aujourd’hui avec ses neuf amis du Soudan et Nemat, d’Afghanistan, dans la maison traditionnelle qu’ils partagent au milieu des collines bourguignonnes. Migrants de confession musulmane tous les onze, ils ont été accueillis fin 2015 à Taizé, un hameau de 180 âmes connu bien au-delà des frontières de l’hexagone pour sa communauté chrétienne œcuménique constituée d’une petite centaine de frères, fondée en 1940. L’an dernier, avec la communauté de commune, les religieux ont lancé un appel à la solidarité auprès des habitants de la région afin d’accompagner, avec eux, les migrants envoyés par le Gouvernement à la commune, l’une des quelques centaines déclarées volontaires en France.

 

 

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Le refuge de Taizé

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